La pandémie de covid-19 a déclenché de grandes souffrances dans le monde entier, provoquant également interrogations et remises en questions, particulièrement auprès des artistes dont la sensibilité et la porosité face à l'état du monde est si grande. C'est dans cet esprit de recherche de soi et de silence que la soprano Sarah Traubel a conçu son album De Profundis, témoignant d'un état d'abandon sans aucun salut dans un esprit profane et sacré à la fois. Le cheminement de son programme nous convie également à une sorte de description de l'évolution de la musique occidentale en s'appuyant sur la musique de Bach mise en miroir avec des oeuvres atonales de la Seconde Ecole de Vienne. L'austérité du projet constitue une sorte d'appel au secours assumé et comme sublimé par la musique dans lequel on peut entrevoir un message d'espoir