Confronté à une aventure qu'il n'a pas choisie, Jacques Paris, le lampiste, revient de guerre. Un modeste cahier d'école, bien calé dans sa valise d'aluminium, témoigne alors - on est en 1959 - de notes rapides, de poèmes nés de l'émotion immédiate, de mot de révolte face à l'intolérable.
Il confie son témoignage, images d'une actualité exhumée pour une autopsie de circonstance.
40 ans au plus tard, il parle :
''J'ai voulu donner la parole à la mémoire, ainsi que le faisaient les anicens de la Grande Guerre, quand ils contaient pour l'énième fois les péripéties de leur combat, monologue que chacun adressait d'abord à soi-même, comme s'il voulait vérifier encore une fois la véracité des événements et la force du dire.
Ainsi renaissent les anecdotes, toujours les mêmes ; si les paroles changent, la mélodie, la chandon de geste, perdure. J'ai choisi d'illustrer ce récit, comme le font dans la vie, autour d'un verre, ceux qui tantôt écoutent et tantôt parlent, à la manière d'un refrain.''
